• + 3.14 nuits

    J’ai veillé ces dernières nuits. Ils n’ont pas osé venir, mais je dois rester aux aguets. J’ai lu les journaux, ce matin : rien sur l’expédition du thé hier. Toujours cette saleté de censure. Ils préfèrent traiter de ces choses atroces (toujours de manière manichéenne) : météo, guerre, crise, campagne électorale, catastrophe, combat de coq, ...

    Je suis obnubilé par eux. Mon gardien me conseille d’oublier tous ces … (chut !!) et de reprendre ma vie en main. Maintenant, C’est décidé ! Je vais l’écouter et … les ignorer… jusque… euh …jusque… jusqu’au prochain combat. 

    Je vais cesser de m’intéresser à eux. Nous sommes forts et nombreux. Ils ne réussiront pas à me tenter avec leurs programmes moisis. Je m’en fiche qu’ils veulent prendre au maximum 50% ou 75% d’un pot de thé. 

    Non ! N’essayez plus ! Halt! Ich liebe dich!

    Il suffit. Mon thé est à nous et nous en faisons ce que je veux. À ces espions, je n’en donnerai pas coûte que coûte et goutte que goutte.

    Tiens, je vais aller nous faire un thé.        

    1 h moins tôt

    Je viens de recevoir par minitel le programme d’Europe Écologie Les Verts. Ce papier m’a emballé comme un cadeau. Je crois qu’il a été écrit par des écologistes qui s’opposent à Joly, c’est-à-dire à peu près tous. Ainsi, si elle est élue, elle ne pourra exercer son pouvoir qu’un an maximum… puis … oust, dès ses 70 ans, à la retraite !

    Selon son papyrus, elle proposera durant son année de règne deux constitutions : une pour l’Europe et une pour la France. Celles-ci dépouilleront au maximum la fonction présidentielle. Un VICE-Premier Ministre réglera les questions européennes et les autres Affaires Étrangères seront réservées au Parlement. Elle sera ensuite libre de dormir en paix.

    Quelque chose cloche. Ding ding dong ? Qui est-là ? Ne serait-ce pas le four ? Ils n’ont pas pu se quereller autant pour si peu. En fait, ces chacals ne sont peut-être pas si abjects. Ils sont surtout toc, toqués ; ça nous les rend sympathiques.

    J’en ai parlé à mon maçon, qui m’a cité Thomas Paine (en affirmant qu’il n’avait aucun lien avec la candidate semi-homonyme) : « Une constitution n’existe pas tant qu’on ne peut la mettre dans sa poche ». C’est-à-dire elle doit être souple pour s’adapter aux situations et aux temps et non pas être un diktat. De son parlé franc, Maçon nous explique que cette juriste ne suivra pas cette thèse mais, plutôt, qu’elle, s’attachera§§ à, faire : attention ! à, la, moindre ; virgule,.,, pour rendre le// tout °incompréhensible ; et : ¿¿illisible ??.

    Il a ensuite comparé les constitutions modernes à du béton-armé, dont le caractère rigide empêche son incorporation avec la nature et crée des dommages importants.

    Dans mon armoire, Tailleur (je crois que c’est son nom depuis qu’il a joué dans Fight-Club) m’a confirmé que le pouvoir réel du président n’est pas régi par la constitution. Son influence est plus subtile et dépasse toutes les pseudos-propositions électorales. C’est pourquoi lui ne regarde que la carrure de ces hommes des tas.

    Tous me le confirment. Les programmes ne sont que des pièges. Boum ! Nous restons sur mes gardes. Ils paraissent très bêtes. Mais dès que nous avons le dos tourné, ils s’incrustent dans ma cuisine.

    Et hop, le thé ! Triste…

    « le 31 février148 ans depuis A.S. »